En ce 10 septembre de la fin des années 60, c’est dans un pub enfumé que nous avons rendez-vous avec le rock’n’roll. Tout en longueur, ce bar accueille une scène, entourée par une rambarde. Sous un éclairage faiblard, (lampes à pétrole !!), une batterie, une basse et une guitare attendent leurs propriétaires. L’alcool coule à flots en attendant avec impatience l’arrivée du groupe programmé.
Les premières notes d’I Got A Woman nous ramènent à la réalité. Nous sommes bien le 10 septembre, mais 2021. Nous sommes bien dans un pub, le O’Donnell’s, à Caen. Pas de fumée, un éclairage un peu faiblard quand même, donc pas de photos du concert. Mais on est là pour écouter de la musique, n’est-ce pas ? Et c’est sous la formule du trio que les Witch Doctors officient ce soir.
Le concert
Comme à leur habitude, la set-list est improvisée. Des morceaux de leur répertoire (Du Sang Dans La Bouche, Rien Qui Vaille, Personne, Dans La Détresse, Une Raison de Vivre, 40° De Fièvre, J’Ai Ce Qu’Il Me Faut, 14 Heures Par Jour, Je Me Sens Si Bien), et il me semble en oublier…
… et des reprises comme Le Pénitencier, Unchain My Heart, Hallelujah, Blue Suede Shoes, Ma Jolie Sarah… Moment traditionnel et souvent magique dans leur prestation: la montée sur scène d’amis musiciens. Ce soir, ce sera Laurent Choubrac, pour une fois dans la salle et non à leurs cotés, et Gaby King, déjà vu à Douvres pour chacun deux titres.
Manu reprend sa place pour un long final digne… des Witch Doctors. Le public, des fans mais pas que, dans la poche depuis un moment déjà, tout commence avec le numéro de Manu sur Johnny B Good, grand écart à l’appui, avant d’enchainer par Great Balls Of Fire. Ca danse, ça chante, ça crie, l’ambiance est là. Trois morceaux encore et les Witch Doctors terminent avec deux hymnes: Satisfaction et Hey Jude.
On se répète, mais le groupe reste égal à lui-même: talent et générosité. Retrouvons-les le 18 septembre prochain à Creully/Seulles.